dimanche, avril 18

Tu resteras

................................................................................................................................................................
Tu resteras là, devant ses bras. Et ni le rouge ni le blanc t'auront donné la force d'exister. Tu baigneras dans une marre d'ombres, oublié. Gisant, pleurant, regrettant, fabulant. Mais où est ce corps qui t'appartient? Et ces mains! Depuis trop longtemps qu'elles ne disent rien. Qu'as-tu fait de cet enfant qui, jadis insouciant, souriait en se relevant.

Tu resteras trouble dans une pièce sans couleur. Invisible. Transparent. Te superposant à ces âmes qui te prêteront leurs teintes et leur souffle. Mais ce ne sera qu'un leurre. Tu resteras des mots sur une page et le songe d'une vie que tu aurais pu faire tienne ne sera que le poids qui t'étouffera. Lentement, tu chercheras ton souffle dans un cri tellement déchirant que même ton ombre te fuira de peur d'être engloutit par ce néant insignifiant.
................................................................................................................................................................

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire