dimanche, mai 12

matin sale


Quand le matin t’ouvres les yeux en te disant merde. Tu sais que ce sera une journée qui traine de la patte. Quand tu te lèves et que t’as de la misère à mettre un pied devant l’autre, que t’as les pensés qui te roulent dans la bouche au même titre que ton haleine du matin et que t’as du mal à te pencher pour ramasser tes bobettes par terre ou à choisir quoi manger pour fermer la yeule à ta panse et que, finalement, t’entame lâchement ton bloc de fromage que tu décidera trop tard d’arrêter de manger. Tu finis par prendre une douche et tu te retrouves toute nue assise sur ton lit, gelée là depuis vingt minutes parce que la seule idée de devoir investiguer dans tes tiroirs pour trouver de quoi t’habiller te démoralise. Tu te dis que t’aurais dû aller à la buanderie au lieu de rester figée sur ton lit. Tu te dis aussi qu’en vingt minutes t’aurais déjà une brassé de faite. Mais non, au lieu de ça, t’es assises nue sur ton lit à t’en vouloir pour le rien Pentoute que t’es en train de faire.

Ça te pogne ces matins là. Même si tu sais que ça s’efface le lendemain, il faut quand même que tu passes à travers. Et si quelqu’un te voyait comme ça? Si ta mère te voyait là, sur ton lit, flambant nue la face à l’envers? Et puis, tu te souviens qu’elle ne t’a pas rappelée encore. Tu penses : «Elle croit tellement que je n’ai pas besoin d’elle, que retourner mes appels n'est pas une priorité.». C’est là que tu te dis que même ta mère ne te connait pas. Puis tu passes un autre vingt minutes dans une phase judéo-chrétienne intense en t’auto flagellant à coup de « j’aurais dû » puis de « c’est de ma faute, criss ».

T’es là. Tu fixes le plancher, t’attends que le courage te vienne pour finalement enfiler tes jeans moutarde façon commando pour traverser la rue et boire un vrai café en écoutant ta barmaid préférée raconter ses histoires pour oublier les tiennes Et c'est là que tu te dis, un moitié-moitié à la main, que t'as pas vraiment le droit de gaspiller une journée de ta vie parce que toutes tes bobettes sont au lavage.

dimanche, mars 10



C'est encore une fois bombe balancée en plein quotidien dans ta face les jours se cassent en minutes longues lentes bégayantes est la chute des cœurs en ballant sur le solstice d'une chanson qui te pue au nez le bridge coupé et sous son bras le courage en attendant d'avoir le choix de quelle porte faudra défoncer j'y crois pas j'y crois pas encore je me fais avoir par des soupirs de têtes sur oreillers la vrai vie au dehors les royaumes unis qui résonnent dans les choix que je ne fais pas comme un poignet empoigné pour jouer le chat et la souris résignée à l'engrenage du partage pour n'avoir que les heures à compter à force de paroles à force d'envolées lyriques sur la foi qui n'existe que pour les autres qui savent s'en contenter. 

Faudra penser tout de même à faire la vaisselle

dimanche, décembre 4

from nowhere

Leaving these tiny streets, these houses painted of all stories and the salty taste of the air. Those people with dancing tongues and authentic faces are what makes me feel like if I left home, once again. I come from nowhere but the reminds of what crossed my path.

lundi, novembre 21

@£§€]!$







fuck 


it s been a while 

Em Lisboa

the same country inside you
even if the streets are painted black and white
sheets changing and
faces discarded 
but they will all leave you the same smile 

still you live like a stranger to yourself 
walking
walking 
trying to find without searching  
the connection between the world and your heart 


etrangere a ma langue dans un clavier qui ne connait rien de mon orthographe

mercredi, juin 15

Parce que je suis toujours un peu -beaucoup- en retard


L’impro du dimanche
Dans un bar plein par surprise
La terrasse toute habillée
Tuques et foulards
Mon café qui fume
Gobelet carton dans une rue qui vire  
Et moi
Centripète à robe rouge
Comme émerveillée
De la voir enfin
S’éveiller

J'ai le printemps dans le nez

mercredi, avril 27

C'est du vent ce que tu dis !


J’ai oublié
où je voulais en venir
quand t’es partit

. . . . . . . . 

Poupée-russe
       dans l’infini des possibilités
il y a un infini 
d’échoués

. . . . . . . . . . . . . 

Les amoncèlements finissent souvent par s’effondrer sur eux-mêmes;
Je suis un amoncèlement d’effondrés

. . . . . . . . . . . . . . . . . . 


 J’habite dans les aléas de ton corps

 et
Je m'abime à tes yeux creux
Amour

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Te savoir pendu à ma bouche me donne le sourire aux lèvres

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

À court de temps tendre 
se raidir 
contre l'autre